La capoeira
Mondialement reconnue, la Capoeira est un art de vivre et de combattre qui puise ses origines au Brésil.
Mondialement reconnue, la Capoeira est un art de vivre et de combattre qui puise ses origines au Brésil, à l’époque de l’esclavage. Soucieux de rendre cette discipline respectable et de la transformer en véritable art martial, Mestre Bimba a ouvert la première académie de Capoeira, en 1932, à Salvador, et a établi un système de graduation.
La Capoeira est accompagnée de musiques et de chants traditionnels brésiliens. Ces chants et musiques sont effectués par les Capoeiristes formant la roda, la Ronde en français. La roda est ainsi la ronde créée par le groupe de Capoeiristes dans laquelle deux d’entre eux « jouent » ce qu’on appelle en portugais le jogos. La musique et les chants donnent l’énergie aux deux joueurs et ainsi rythment le jeu.
L’importance culturelle de la discipline est démontrée par le fait que la roda a été déclarée patrimoine immatériel de l’humanité en 2014.
En France, la Capoeira est accueillie par la Fédération Française de Karaté.
Son histoire
Faute d’archives, la naissance de la Capoeira est entourée de mystère. Elle puise ses origines en Afrique, à l’époque de l’esclavage. Transportés par dizaines de milliers sur les côtes brésiliennes, les Africains de différentes régions apportaient avec eux leur culture, leur religion (le candomblé), leur instrument de musique (le berimbau) et leurs traditions culinaires.
Peu à peu, pour résister et s’affranchir, ils ont développé, en secret, une forme de lutte, déguisée en danse : la Capoeira.
Née aux alentours de Salvador, capitale de l’état de Bahia, la Capoeira a souffert de répression. Elle fut interdite longtemps car elle donnait aux Africains un sentiment de nationalité, formait des lutteurs dangereux et provoquait parfois des blessures chez les esclaves.
Rituel de danse et de combat, la Capoeira était pratiquée en cachette. Le Capoeiriste était en général un marginal, blanc, mulâtre ou noir, expert en coups de pieds, coups de têtes, et à l’arme blanche. A Rio de Janeiro, des bandes de Capoeiristes terrorisaient la population.
Soucieux de rendre cette discipline respectable et de la transformer en véritable art martial, Mestre Bimba (Manuel dos Reis Machado, 1900-1974) a ouvert la première académie de Capoeira, en 1932, à Salvador. Il a introduit des mouvements de « batuque » (samba de lutte), créé une nouvelle méthode d’enseignement et un nouveau style : la « Capoeira Regional ». Il a transformé le combat de rue en un système structuré.
En 1941, Mestre Pastinha (Vicente Ferreira Pastinha, 1889-1981) a ouvert son école de Capoeira Angola.
Grâce à ces deux mestres, figures centrales de ce sport au XXème siècle, la Capoeira était, pour la première fois depuis 400 ans, enseignée et pratiquée en dehors de la marginalité.
Système de self-défense, la Capoeira témoigne des traditions culturelles brésiliennes à travers les langages du chant et du corps. Au Brésil, cette lutte est aujourd’hui pratiquée dans les écoles, à l’université et même dans les écoles de Police. On estime à un ½ million le nombre de Capoeiristes brésiliens.
Mondialement reconnue, la Capoeira est un art de vivre et de combattre.